18 février 2021

La foi comme renaissance à soi

La foi comme renaissance à soi

Mes parents m’ont faite baptiser au cours de ma première année, mais je n’ai jamais reçu d’éducation religieuse. Étrangement, mes parents ont pris la décision de faire baptiser leurs enfants sans avoir la foi. Peut-être se reconnaissaient-ils simplement dans les valeurs de l’Église. Ils nous ont élevés en nous inculquant le respect, la fraternité, la gratitude, l’humilité, le pardon, l’amour de notre prochain.

Très jeune, je me posais énormément de questions sur l’univers, la vie, la mort, l’amour, au point d’en faire des insomnies régulières. Je ne pouvais pas accepter que tout en vivant dans un univers de taille infinie nous puissions simplement cesser d’exister après notre mort. Je me demandais aussi où nous pouvions bien être avant notre naissance ou conception.

Lorsque le meilleur ami de mon papa est décédé alors que j’avais 5 ans, je n’ai pas pu accepter l’idée qu’il puisse cesser d’exister. J’ai alors eu la conviction que son âme existait toujours. Je ne savais pas où il était, ni sous quelle forme, mais j’étais certaine qu’il existait et continuait à veiller sur moi.

J’ai grandi avec beaucoup d’incertitudes, cherchant à avancer au mieux. À mesure que la relation entre mes parents se dégradait, allant jusqu’au divorce, j’ai émis et renforcé le souhait de me construire une vie de couple et de famille épanouie, à l’âge adulte. En attendant, je me suis concentrée sur la réussite de mes études.

Avec le recul, je me rends compte du fait que depuis la séparation de mes parents lorsque j’avais 11 ans, je n’ai pas connu une année de paix. Pourtant, il fallait bien que je me construise et que je continue à avancer dans cette tempête qui me semblait interminable.
J’ai rencontré celui qui deviendrait plus tard mon mari, puis j’ai terminé mes études, nous nous sommes fiancés, j’ai entamé ma carrière de professeur de français, nous nous sommes mariés, et notre fils est né au mois de mai 2020.

En quelques années, mes objectifs de vie se sont réalisés en accéléré. J’étais comblée. Et je le suis toujours.
Néanmoins, j’ai encore éprouvé bien des difficultés, qui m’ont fragilisée. J’ai eu des problèmes de santé, puis ma grossesse a été difficile, et notre fils est né avec une malformation du pied. Aujourd’hui, Dieu merci, il va bien, le plus dur est passé.

Lorsque la partie la plus difficile du traitement du pied de notre fils était enfin derrière nous, j’ai attrapé le covid, qui m’a énormément affaiblie pendant trois mois.

En décembre 2020, j’ai enfin pu reprendre mon travail et retrouver le monde de l’enseignement que j’aimais tant. Pourtant, quelque chose n’allait pas. J’étais fatiguée et agacée, sans comprendre pourquoi. Un jour, mes nerfs ont lâché. Avec l’écoute et le soutien de ma famille, de mes amis et de médecins, j’ai compris que mon important problème de vue ne me permettait plus d’enseigner. Les efforts que me demandaient mes yeux pour bien voir m’épuisaient, me rendant irritable. Mon ophtalmologue m’avait déjà prévenue, mais à 26 ans j’ai eu du mal à accepter l’idée d’une reconversion professionnelle, à peine cinq ans après avoir commencé à exercer ce métier dont j’avais longtemps rêvé.

Une partie de mon monde s’écroulait. Les médicaments anti-dépresseurs et anxiolytiques ne m’étaient d’aucune aide. Désemparée, j’ai demandé à Dieu de m’aider. Je Lui ai demandé d’enlever ce poids de mes épaules et de me montrer le bon chemin. Je Lui ai dit que je serais à l’écoute des signes qu’Il m’enverrait, et que cela me donnerait la force d’avancer.

En un mois, grâce à Dieu, j’ai trouvé les bonnes informations et rencontré les bonnes personnes au bon moment. De fil en aiguille, j’ai suivi une formation en ligne pour devenir rédactrice web et j’ai lancé mon activité, d’abord en tant que particulier par une plateforme de micro-services. Aujourd’hui, mon entreprise est en cours de création, je travaille avec des personnes exceptionnelles et inspirantes, je suis accompagnée dans ma transition professionnelle par des personnes bienveillantes.

Avant, j’avais peur du changement et de l’incertitude, et cela m’empêchait d’avancer. Maintenant, je sais que Dieu veille sur moi, et je L’en remercie tous les jours. Je sais qu’Il continuera à éclairer mon chemin jour après jour. Je n’ai pas besoin de connaître la destination finale, car je sais que Dieu m’accompagne et que je suis donc en sécurité. J’avance dans une nouvelle vie professionnelle épanouissante, et je profite d’une vie de famille remplie d’amour auprès de mon époux et de notre fils. Chaque soir, je rends grâce à Dieu : je Le remercie, je Lui demande de continuer à m’éclairer et je Lui dis que je L’aime.

Tout le monde peut s’adresser à Dieu : il n’y a pas besoin de connaître des textes ou pratiques religieuses par cœur. Il suffit d’ouvrir sincèrement son cœur à Dieu et de Lui parler. Il nous écoute partout et tout le temps, si l’on s’adresse à Lui. Demandez, et Il vous répondra.

Faites-Lui confiance, Il trouvera le meilleur moyen de vous adresser Ses messages.

Amen.

Alexia

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