Il y a deux mois, l’arrêt du Bus 60 que je prends pour rentrer chez moi était « fermé pour travaux », sur plusieurs arrêts. Je ne savais pas combien de stations étaient concernées ! Il me fallait marcher sous la pluie, il faisait froid, noir, j’étais épuisée et en plus, j’avais mal aux genoux. J’ai continué à marcher, puis je me suis abritée sous un abri de bus, le 64, je crois.
À ce moment-là est venu un homme qui dormait dehors. Il m’a parlé :
« – Le bus vient de passer, pas de chance.
– Merci, mais je n’attends pas le bus 64, je dois rejoindre le bus 60 mais je ne sais pas si l’arrêt est encore loin !
– Vous pouvez l’attendre longtemps ! Ce n’est pas l’arrêt ici… Il passe par là, mais ne s’arrête pas.
– Je sais, merci, je me repose juste et je m’abrite car il pleut beaucoup. »
J’étais vraiment fatiguée après cette journée de travail et j’ai écouté ma voix intérieure qui me disait de rester tranquille dans toute cette agitation, et j’ai fait une petite prière : « Mon Dieu, donnez-moi le courage ».
Et bien, écoutez bien ça : cinq minutes après, un autobus 60 s’est arrêté là ! Mieux qu’un taxi, n’est ce pas ?
J’ai demandé au chauffeur :
« – Où allez-vous ?
– Je ne suis pas le Bus 64, mais le Bus 60.
– Aie ! Mais où allez-vous ?
– Directement jusqu’à Bot2aris.
– Incroyable, c’est ma station ! C’est parfait, Merci, merci. »
Bot2aris, c’est là où j’habite et j’ai pu y aller directement, sans arrêt.
Pourquoi le Bus 60, s’est-il arrêté là ? C’était incompréhensible. L’Homme SDF, témoin de ce petit miracle, avait l’air ébahi. Moi aussi, et j’ai remercié Dieu.
Marie-ange
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