Je suis allée auprès de ma mère de 91 ans et 8 mois, qui habite seule en Lozère. Sa petite maison est assez isolée, dans les hauteurs (ce fut son choix après la mort de mon père de s’installer ici, mais les besoins changent avec l’âge).
J’ai pu constater en arrivant que son état s’était dégradé à cause du manque de stimulation extérieure. J’ai notamment remarqué un manque d’hygiène, alors qu’elle est pourtant si coquette et maniaque habituellement.
Elle dormait énormément, en proie à une fatigue envahissante. Ce laisser-aller était déroutant pour moi…
Ma mère était en train de glisser… en peu de temps. Pourtant, ce ne fut jamais dans son tempérament, elle qui s’est toujours montrée très dynamique tout au long de sa vie.
Peut-être que le choc de l’AVC de ma sœur, non exprimé de sa part, et cette rupture de communication avec sa fille qu’elle savait souffrante l’avaient plus affectée que ce qu’elle avait laissé entendre.
J’ai donc cogité mais pas trop, et pris des mesures radicales : « seule pour tout porter avec peu d’argent, voilà ce qui est… ».
Mon premier réflexe fut de confier cela à Dieu, et de lui demander de l’aide…
Et les aides sont venues très rapidement, eh oui !
Pour nous aider, Dieu a mis sur notre chemin les bonnes personnes (incroyable, dans ce lieu où chacun s’épie derrière ses volets).
Agnès, une ancienne infirmière, voisine avec qui j’ai renoué la communication, s’est immédiatement investie. Elle a œuvré encore et toujours après mon départ, devenant un relais bienfaisant. Merci à elle. Elle a fait don d’un canapé avec une bonne assise pour le dos de ma mère, lui fait ses courses en même temps que les siennes, lui rend visite et lui téléphone quotidiennement, et bien d’autres choses encore.
Amélie, la femme de son petit-fils, a proposé de participer à l’achat d’une douche. Elle passe plus souvent avec Noa qui commence à marcher, et lui apporte souvent un gâteau fait-maison, etc.
J’ai réussi, en quelques jours, à obtenir qu’une infirmière vienne pour l’aider à faire sa toilette deux fois par semaine.
Nous avons trouvé « une perle » aide-ménagère. Par rapport aux personnes précédentes qui étaient toxiques et qui ne convenaient pas, le changement a été radical.
Une chaine de solidarité fut créée en une semaine sans aucun blocage, limpide et claire grâce à Dieu. Amen.
Maman a retrouvé ses yeux pétillants et a recommencé à faire de la peinture (elle est peintre). C’est fabuleux !
Et ce n’est pas fini, la chaine s’agrandit chaque jour.
Marie-Ange
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